La Bête conquérante, 1913

Publié initialement dans le journal Comoedia, ce bref apologue d'une trentaine de pages a quelque chose de prémonitoire un an avant la Grande Guerre. Il nous transporte peu avant l'an 3000 dans une campagne banale. Un paysan ivre rate l'exécution de son cochon qui, tout à coup, se met à parler, comportement qui se multiplie bientôt chez ses congénères. Les cochons s'instruisent, s'organisent et et finissent par prendre le pouvoir, reléguant les hommes à des fonctions utilitaires. Mais une guerre éclate entre cochons de différentes factions. Les hommes asservis se révèlent utiles et, retrouvant peu à peu leur histoire et leur culture, reprennent leur place de maîtres, jusqu'à la prochaine guerre, en l'an 4...

 

 

La Bandera, 1931

 

Pierre Gilieth vient de quitter Rouen où il a tué un vieillard, croyant – faussement – en tirer un profit substantiel. À Barcelone, où il se sent démuni et menacé, il s’engage dans la Légion espagnole et est affecté au Maroc, au camp de Dar Riffien. Il s’y lie avec un certain Lucas, dont il suspecte néanmoins le comportement un peu trouble. De fait, celui-ci est un policier espagnol lancé à ses trousses, mais qui tarde à le dénoncer car il risquerait de perdre la belle Aischa, une prostituée dont il est amoureux mais que Gilieth manipule à sa guise. Finalement les deux hommes concluent une sorte de pacte tacite, avant que Gilieth soit tué lors d’un affrontement. Quant à Lucas, il sera renvoyé de la police à cause de ses hésitations et finira par retourner à la Légion. Les deux ennemis sont devenus des doubles ; le justicier et l’assassin connaitront tous deux le destin désespéré et désespérant du légionnaire (légionnaire que fut aussi le propre frère de l’auteur, mort deux ans auparavant). C’est cette dimension pessimiste et ambigüe qui disparait dans le film réalisé (fort bien du reste) par Julien Duvivier en 1935, où – cinéma oblige – l’amour et l’amitié prévalent sur les relations plus troublantes de l’original.

 

 

 

P.B.

 

Par courrier :

 

Société des lecteurs de Mac Orlan

Philippe Blondeau

4, rue des amandiers, 34320 Fontès

 

Par courriel :

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A paraitre (mars 2022)

 

 

 

 

Bernard Baritaud est mort le mercredi 12 mai à Bruxelles, à l’âge de 83 ans. Il présidait la Société des lecteurs de Mac Orlan depuis sa création il y a une dizaine d’années et, jusqu’à ces tout derniers temps où la maladie et les contraintes que l’on sait avait porté un sérieux coup à ses activités, il avait œuvré patiemment pour cet écrivain qu’il affectionnait, à qui il était reconnaissant de l’avoir soutenu lors de ses premiers essais poétiques, et qu’il considérait un peu comme un modèle.

 

Tous ceux qui ont connu Bernard Baritaud gardent le souvenir d’un homme d’une culture aussi modeste que solide, d’une élégance et d’une politesse volontairement anachroniques et d’une attention toujours respectueuse aux autres.

 

La Société des lecteurs de Mac Orlan se devait de rendre hommage à celui qui fut son principal animateur. Le lecteur trouvera ici des hommages, des études, des documents qui, au-delà du domaine purement macorlanien, dessinent le portrait d’un homme de lettres à part entière, critique avisé, mémorialiste attachant et poète authentique.

 

 

 

Ce volume de 150 pages environ, édité par la Société des lecteurs de Mac Orlan et offert à ses adhérents, sera disponible au 2 e trimestre 2022. Il comportera également un choix de lettres de et à Pierre Mac Orlan et diverses contributions critiques. Vous pouvez le réserver dès maintenant par courriel ou courrier postal avec le bulletin ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

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Souhaite recevoir dès sa parution le volume 9 des « Lectures de Mac Orlan » et joins mon règlement de 20 € (dont 6 € de frais de port inclus) par chèque à l’ordre de la « Société des lecteurs de Mac Orlan » ou virement sur le CCP 20041 01005 1347744J026 47(IBAN : FR45 2004 1010 0513 4774 4J02 647).

 

 

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Tel sera le sujet principal du troisième volume des Lectures de Mac Orlan  à paraître en 2015. À cette occasion une journée d’étude aura lieu le samedi 18 octobre 2014 au Musée de la Seine-et-Marne, à Saint-Cyr-sur-Morin.

D’abord tenté par la peinture, Pierre Mac Orlan a entretenu des relations privilégiées avec nombre d’artistes, peintres ou dessinateurs. Il a côtoyé certains d’entre eux à Montmartre (Picasso, Vlaminck, Warnod, Delaw…) ; il en a connu d’autres à Rouen (Bergevin, Louvrier…) ou encore à Brest (Péron, Sévellec…). Plus tard il fréquentera à Saint-Cyr des artistes comme Planson, Landier, Flip, Pressac, Arnaud…

Certains, comme Bofa, Dignimont ou Daragnès, ont été des illustrateurs privilégiés de ses œuvres et, en ce sens, de véritables compagnons de route. D’autres (Toulouse-Lautrec, Courbet, Grosz, Pascin…) ont fait l’objet d’articles ou de préfaces de l’écrivain. 

Ce sont ces relations riches et diverses que la Société des lecteurs de Pierre Mac Orlan invite à explorer, sans négliger par ailleurs le domaine de la bande dessinée ni les nombreuses figures de peintres qui peuplent les œuvres romanesques. Car au-delà des circonstances plus ou moins anecdotiques d’une carrière, c’est aussi une certaine idée de l’art et de l’artiste que met en lumière le contact avec la peinture.

Les propositions d’article et/ou de communication sont à adresser à l’association avant le 30 août 2014.