Partir, Pierre Mac Orlan et autres voyageurs de son temps (Blaise Cendrars, Pierre benoit, Paul Morand, Valéry Larbaud, Henry de Monfreid, Georges Simenon, Roland Dorgelès...)

 (Journée d'étude du 9 septembre 2017 à Saint-Cyr-sur-Morin.)

Pourquoi a-t-on, de tout temps, voyagé ? Pour partir de chez soi, ou pour y revenir. Le départ peut être volontaire - curiosité, espoir de trouver ailleurs un sort meilleur - ou contraint : mobilisation, exil imposé par des nécessités économiques ou politiques... Le retour ? C'est une deuxième phase puisque, pour rentrer, il faut d'abord partir. On rentre parce que l'on est déçu de ce que l'on a vu ailleurs, par nostalgie, par nécessité encore, si l'on a nulle par ailleurs ou aller. le retour peut être, du reste, contrarié : d'Ulysse à Paul Choux, personnage cocasse du premier roman de Mac Orlan, La Maison du Retour écoeurant (1912), on retrouve les mêmes obstacles désespérants au désir de retrouver un foyer, qu'ils soient suscités par des dieux hostiles, par la mauvaise chance, ou par de malencontreux hasards. Et lorsque, finalement, ils atteignent le but, c'est, dans le cas d'Ulysse, pour trouver des galantins convoitant sa femme, et, en ce qui concerne Paul Choux, pour constater l'inanité de ces aller et retour, qui ont consumé sa vie, entre Haïti et le village de Trucheboeuf.

 

186 p.  24 €