Après son crime, l'assassin d'une femme se retrouve littéralement à suer du sang. Puis, un banal saignement de nez devient une hémorragie démesurée qui le conduit à l'Hôpital Marie-Madeleine où il devient bientôt à lui tout seul une véritable usine à produire du sang, un sang promis à remplacer celui qu'on verse pour la guerre. 

Dans cette courte fable politico-fantastique, Mac Orlan reprend la veine qu'il avait déjà cultivée quelques années plus tôt dans Le Rire jaune ou dans La Bête conquérante. Il illustre ici une idée qui lui est chère : celle du sang comme une authentique valeur d'échange